Encouragés par le Bon Berger ; Michel Rochat

Encouragés par le Bon Berger ; Michel Rochat

prédication : Michel Rochat, 2020-11-15, église AB Neuchatel

titre : Encouragés par le Bon Berger

Vous pouvez consultez les textes bibliques référencés dans la prédication dans la Bible Segond21 (S21) ou la Bible NEG 1979 disponible online.

Les prédications/études bibliques sont aussi dispoible en format:

Volume pas trouvé

Le chemin de la foi (Psalms 116:1, Psalms 16:1) ; Michel Rochat

Le chemin de la foi ; Michel Rochat

prédication : Michel Rochat, 2020-02-02, église AB Neuchatel

titre : Le chemin de la foi

Vous pouvez consultez les textes bibliques référencés dans la prédication dans la Bible Segond21 (S21) ou la Bible NEG 1979 disponible online.

Les prédications/études bibliques sont aussi dispoible en format:

Volume pas trouvé

Paul Un Berger Modèle

Paul Un Berger Modèle

Introduction :

Je vous invite à ouvrir vos Bibles dans la première Epître de Paul aux Thessaloniciens, au chapitre 3. Dans ce chapitre, vous serez encouragés et stimulés par l’attitude, les paroles et le comportement de l’apôtre. Paul est un véritable berger des âmes, à l’instar de notre Sauveur Jésus-Christ.

I. L’APÔTRE EST CONCERNE POUR LES THESSALONICIENS

Versets 1-5 : « 1 C’est pourquoi, n’y tenant plus, nous avons jugé bon de rester seuls à Athènes 2 et vous avons envoyé notre frère Timothée, serviteur de Dieu (et notre collaborateur) dans l’Evangile de Christ, pour vous affermir et vous encourager dans votre foi, 3 afin que personne ne soit ébranlé au milieu des difficultés présentes. En effet, vous le savez vous-mêmes, c’est à cela que nous sommes destinés.

4 De fait, lorsque nous étions chez vous, nous vous annoncions d’avance que nous allions connaître la persécution, et c’est ce qui est arrivé, comme vous le savez.

5 Voilà pourquoi, n’y tenant plus, je l’ai envoyé pour m’informer de votre foi, dans la crainte que le tentateur ne vous ait tentés et que nous n’ayons travaillé pour rien ».

Une note sur l’arrière-plan historique : Vous vous souviendrez que l’apôtre et ses compagnons d’œuvre n’avaient été que quelques semaines à Thessalonique. Ils avaient annoncé l’Evangile et instruit les nouveaux croyants dans la foi chrétienne. Mais les Juifs, jaloux, ont soulevé la foule et ils ont dû fuir la ville.

Ils avaient désiré retourner à Thessalonique, en tout cas Paul, à une et même deux reprises, mais Satan les en avait empêchés (2.18). Puisque l’apôtre ne pouvait retourner à Thessalonique, il a envoyé Timothée pour encourager les frères. Il semblerait que Silas soit allé à Philippe (Ac 17.14-17 ; 18.5).

L’apôtre était donc seul à Athènes (le nous au verset 1 souligne la modestie de Paul ; cf. verset 5 : « Je l’ai envoyé »).

Oui, Paul est concerné pour les frères et sœurs de Thessalonique… Comment vont-ils au niveau de la foi ? Est-ce qu’ils tiennent bon, au milieu des épreuves ? L’expression « n’y tenant plus » à deux reprises (v. 1+5) exprime la tension que l’apôtre ressentait.

C’est pourquoi il envoie Timothée, afin « d’affermir et d’encourager » les croyants dans leur foi (v. 2). Une partie non négligeable du ministère des apôtres consistait à enraciner les nouveaux croyants dans la foi. Ce ministère est tout aussi important aujourd’hui. Ainsi, Paul est prêt à rester seul à Athènes pour le bien des croyants (Ac 17.15-16).

Dans la vie, nous traversons des tempêtes. Elles sont temporaires, mais nous ne pouvons y échapper (v. 3). L’apôtre désire que les Thessaloniciens restent fermes au milieu des afflictions.

Prenons à cœur les paroles du Seigneur : « … Vous aurez à souffrir dans le monde, mais prenez courage : moi, j’ai vaincu le monde » (Jn 16.33). Au sein des tempêtes de la vie, le Seigneur est avec nous dans la barque, et il nous amènera à bon port. Prenez courage ! Dieu a permis les épreuves dans la vie des croyants pour nous rendre plus fermes, pas pour que nous soyons emportés par elles. Elles nous aident à porter notre regard sur ce qui est permanent (Col 3.1-3). « L’or est plus pur après qu’il est passé par le feu ; sois de l’or, et le feu de l’épreuve ne te fera aucun mal ».

Rappelez-vous que les épreuves n’arrivent pas sans la connaissance, l’accord et le contrôle de Dieu. Et c’est notre Père céleste qui en mesure l’étendue et la durée, dans son amour et sa sagesse infinis.

La Bible affirme que « nous sommes destinés » aux afflictions (grec thlipsis : pression, tribulation, affliction, détresse). Ne permettez pas à celles-ci de vous ébranler, car elles font partie du plan de Dieu pour ses enfants.

Une vie protégée reste immature.

L’apôtre craignait « que le tentateur ne vous ait tentés et que nous n’ayons travaillé pour rien » (v. 5). Paul ne craignait pas que les Thessaloniciens perdent leur salut : il savait que cela était impossible (Dieu nous a choisis ; 1.4). Ce qu’il craignait, c’est qu’ils aient cessé de marcher par la foi, de faire confiance à Dieu dans leurs circonstances de vie.

II. L’APÔTRE EST ENCOURAGE PAR LES THESSALONICIENS

Versets 6-10 : « 6 Mais Timothée vient de nous arriver de chez vous, et il nous a donné de bonnes nouvelles de votre foi et de votre amour ; il nous a dit que vous avez toujours de nous un bon souvenir et que vous désirez nous revoir autant que nous le désirons aussi. 7 C’est pourquoi, frères et sœurs, dans nos angoisses et nos épreuves, nous avons été encouragés à votre sujet par votre foi. 8 En effet, maintenant nous vivons, puisque vous tenez ferme dans le Seigneur.

9 Comment exprimer en retour toute notre reconnaissance à Dieu à votre sujet pour toute la joie que nous éprouvons à cause de vous devant notre Dieu ? 10 Nuit et jour, nous le prions avec beaucoup d’insistance de nous permettre de vous revoir et de compléter ce qui manque à votre foi ».

« Mais maintenant » (v. 6)… Si, dans les versets 1-5 le ciel est chargé de nuages menaçants, le verset 6 apporte un changement net, pour laisser la place au soleil. Timothée revient de Thessalonique avec de bonnes nouvelles : la foi et l’amour des frères et sœurs n’ont pas vacillé, malgré les afflictions.

  • La foi : pas simplement une croyance, mais une vie.
  • L’amour : cet amour doit s’étendre envers tous ceux que Dieu aime. Un amour impartial et universel, quel que soit le pays, la couleur ou la condition sociale de la personne.

Là où règne la foi et l’amour, il y a une Eglise vivante, saine et prospère.

De plus, les Thessaloniciens gardent un bon souvenir de Paul, et ils désirent le revoir.

Il y a des visages que nous ne pouvons jamais oublié. Il y a des personnes dont le caractère restera gravé en nous et sera une source d’inspiration pour la vie.

Paul ajoute : « C’est pourquoi… nous avons été encouragés à votre sujet par votre foi, dans toutes nos angoisses et nos épreuves ».

Même un apôtre Paul avait besoin d’être encouragé par les frères et soeurs. Il savait aussi encourager et valoriser les autres. Écoutez ce qu’il écrit au sujet de Timothée : « J’espère dans le Seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée afin d’être moi-même encouragé par les nouvelles que j’aurai de vous, car je n’ai personne qui partage mes sentiments pour prendre vraiment votre situation à cœur… » (Ph 2.19-20).

Quelle belle relation entre l’apôtre et Timothée, son fils dans la foi.

De bonnes relations nous aident à garder le cap au sein des difficultés de la vie.

La Bibliothèque du Congrès à Washington est une des + belles bibliothèques au monde Outre les nombreux ouvrages, elle y contient aussi des objets rares. Par exemple, il y a une boîte dans laquelle est conservé le contenu des poches du Président Abraham Lincoln, lorsqu’il a été assassiné la nuit du 14 avril 1865.

Il s’y trouvait 5 choses : un mouchoir – un couteau de poche – un étui à lunettes – une bourse avec un billet de 5 dollars – et quelques vieux articles de journaux.

Ces articles retraçaient les hauts-faits d’Abraham Lincoln. L’un d’eux reproduisait un discours de John Bright qui assurait que Lincoln était « l’un des plus grands hommes de tous les temps ».

Pourquoi, pensez-vous, Lincoln gardait précieusement dans sa poche ces articles de journaux ? Ces articles étaient un grand réconfort et un encouragement pour Abraham Lincoln. Alors qu’il gouvernait le pays, il était l’objet de la critique de nombreuses personnes, et il a dû faire face à une guerre civile.

Nous comprenons l’apôtre Paul, qui a dit : « nous avons été encouragés » (v. 7).

« Car maintenant nous vivons, puisque vous tenez ferme dans le Seigneur » (v. 8). Remarquez combien le cœur de Paul est attaché à ses frères et sœurs. Même s’il ne peut pas les voir, son cœur est UN avec eux.

« La vie n’a de sens que si d’autres en bénéficient ».

Une vie abondante, telle que Paul l’expérimente, n’est donc pas une vie exempte d’épreuves, mais une vie de victoire au sein même des afflictions.

Il est important que vous viviez dans la victoire – au sein de vos difficultés ; car par votre vie, vous pouvez encourager un frère ou une sœur à tenir ferme dans sa situation et à aller de l’avant.

L’apôtre Jean souligne la même vérité : « Je n’ai pas de plus grande joie que d’apprendre que mes enfants marchent dans la vérité » (3 Jean 4).

Il n’y a pas de + grande joie pour un pasteur que de voir les croyants vivre par la Parole, tenir ferme au sein des épreuves, et aller de l’avant.

Au verset 9, Paul pose une question : « Comment exprimer en retour toute notre reconnaissance à Dieu… pour toute la joie que nous éprouvons à cause de vous… ? » La réponse : nous ne pouvons jamais assez remercier Dieu pour sa grâce et son œuvre dans votre vie !

C’est ainsi que Paul et ses compagnons prient « nuit et jour », afin que le Seigneur leur accorde de revoir les frères à Thessalonique et de les conduire plus loin dans la foi. L’objectif de l’apôtre n’est pas seulement de les voir, mais de « les équiper entièrement » (grec katartizô ; cf. 2 Ti 3.16-17 « équipés pour toute bonne œuvre ») au niveau de leur foi.

Paul était un homme de prière : nous voyons de ses épîtres qu’une partie importante de sa vie était occupée à prier et à rendre grâces à Dieu. La prière est vitale. Prier, c’est se placer devant Dieu, et nous laisser changer par Lui.

III. L’APÔTRE PRIE POUR LES THESSALONICIENS

Verset 11 : « Que Dieu lui-même, notre Père, et notre Seigneur Jésus dirigent notre parcours jusque chez vous ! »

Par nous-mêmes, nous ne sommes pas à même de diriger nos pas. Si nous voulons que notre route soit prospère, laissons Dieu être le pilote de notre vie.

Il existe de nombreux domaines dans notre vie où tout dépend d’être conduit sur le bon chemin… le choix d’une école, d’une profession, d’un conjoint, le lieu de résidence… En toutes choses, « recommande ton sort à l’Eternel, mets ta confiance en lui, et il agira » (Ps 37.5).

Dieu n’a pas répondu tout de suite à la requête de Paul. Il a dû attendre 5 ans avant qu’il ne puisse visiter à nouveau les Eglises de la Macédoine (Ac 20.1-2).

Verset 12 : « Que le Seigneur fasse grandir et déborder l’amour que vous avez les uns pour les autres et pour tous les hommes, à l’exemple de celui que nous avons pour vous ! »

L’amour chrétien est le badge du véritable chrétien. Il n’est pas possible d’en avoir trop. Cet amour doit être mutuel, « les uns pour les autres ». Mais il doit aller + loin, « envers tous les hommes ».

Le révérend George Barlow a écrit :

« L’amour est l’âme du sacrifice de soi, qui persiste à faire du bien aux autres, même envers ceux qui nous apprécient le moins et qui s’opposent le plus violemment à nos meilleurs efforts » (Révérend George Barlow).

C’est Robert Cleaver Chapman qui a déclaré : « Ma mission consiste à aimer les autres, et non pas à me faire aimer des autres ».

Vous aimez les autres ? C’est bien. C’est ce que les Thessaloniciens faisaient. Au chapitre premier, il les recommandait pour « le travail de leur amour » (1.3).

Mais l’apôtre veut les conduire + loin. Et c’est aussi ce que le Seigneur veut faire avec nous ce matin. Le Seigneur désire que notre amour non seulement « grandisse », mais qu’il « déborde », et cela non seulement sur nos frères et sœurs dans la foi, mais sur tous les hommes.

Cet amour – que le Saint-Esprit a placé en nous – doit être comme une source qui jaillit de l’intérieur de la personne et qui se répand sur les personnes que nous côtoyons. Rappelez-vous les paroles du révérend George Barlow :

« L’amour est l’âme du sacrifice de soi, qui persiste à faire du bien aux autres, même envers ceux qui nous apprécient le moins et qui s’opposent le plus violemment à nos meilleurs efforts ».

Paul conclut au verset 13 par ces mots : « Qu’il affermisse ainsi votre cœur pour qu’il soit irréprochable dans la sainteté devant Dieu notre Père, lors du retour de notre Seigneur Jésus avec tous ses saints ! »

L’amour chrétien n’est pas une fin en soi. Il a un objectif : « Qu’il affermisse ainsi votre cœur pour qu’il soit irréprochable en sainteté… ». Si nous nous aimons les uns les autres et que nous avons de l’amour pour tous les hommes, nous serons « irréprochable en sainteté ». Pourquoi ?

Parce que « l’amour est l’accomplissement de la loi » (Ro 13.8-10 ; Ja 2.8).

  • Si tu aimes Dieu, tu marcheras dans sa crainte (tu ne voudras pas l’offenser !)
  • Si tu aimes ton prochain (quel qu’il soit), tu ne lui feras pas de mal, mais tu préserveras son honneur, sa vie et ses possessions.

L’apôtre Paul termine ce chapitre, comme les quatre autres chapitres, en mentionnant le retour de notre Seigneur. Le retour dont Paul parle est lorsque Jésus descendra du ciel pour enlever son Eglise (grec parousia : lit. être le long de < la présence). Nous rencontrerons le Seigneur dans les airs et ainsi nous serons « dans la présence de notre Seigneur », auprès du Père.

Conclusion : Qu’allons-nous faire, suite au ministère de la Parole ce matin ?

  1. Nous voulons être prêts à affronter courageusement les difficultés de la vie, parce qu’elles font partie du plan de Dieu pour notre croissance.
  2. Nous voulons encourager nos frères et sœurs dans leur marche chrétienne. Nous pouvons le faire en marchant par la foi au sein de nos épreuves. Nous encouragerons ainsi un frère ou une sœur à tenir ferme et à aller de l’avant dans sa situation.
  3. Nous voulons que notre amour pour les autres grandisse. Et non seulement qu’il grandisse, mais qu’il déborde et se répande sur toutes les personnes avec qui nous entrerons en contact.

Vous êtes mes disciples si …

Vous êtes mes disciples si … 

C’est dans l’évangile de Jean que nous écouterons cette instruction que le Seigneur Jésus transmet à ses disciples et, par voie de conséquence, aux disciples de tous les temps 

Introduction

En introduction, je rappellerai que, les uns et les autres, nous suivons des cours dispensés par deux universités : 

1° Celle de l’existence, la vie courante, le quotidien, et

2° Celle dont Jésus-Christ est le Pédagogue et l’Enseignant parfait. 

Nous sommes élèves du Pédagogue des pédagogues, nous devenons ses disciples et, pour le devenir,

le Maître a mentionné, dans l’évangile de Jean, un certain nombre de critères. 

Mais, à propos, combien y en a-t-il ? Nous le verrons tout à l’heure ! 

Suivant les ouvrages que l’on peut lire, le nombre de critères peut devenir impressionnant, voire inquiétant… 

Si vous faites ceci et si vous faites cela et encore ceci… vous serez admis et considérés comme de bons disciples, de vrais disciples ! 

C’est ce que nous voulons survoler maintenant, toujours dans notre intro 

Suivant les familles spirituelles fréquentées ou les chrétiens que nous rencontrons, et avec lesquelles nous entrons en dialogue, il est toujours poli … et intéressant d’écouter ce qu’ils expriment… 

A Villeneuve d’Ascq, dans le Nord de la France – chez les Ch’tis – à propos, certains ont-ils pu voir, lundi soir le film « Bienvenue chez les ch’tis » ?

(si pas vu, je vous conserve néanmoins mon affection et mon estime)

dans l’église que nous avons vu naître et grandir, nous avons été conduits à accueillir un certain nombre de croyants, venant de diverses églises, et cela pour des mobiles sérieux et différents. 

Je me souviendrai toujours d’un couple demandant à rejoindre la communauté, et que nous avions reçu à domicile, et dont les premières paroles étaient celles-ci, en quelque sorte : 

« Est-ce que vous avez-vous été baptisés du Saint-Esprit, et parlez-vous en langues ? « 

Que voilà une entrée en matière claire et directe ! 

Ailleurs, on vous demanderait si vous croyez à la guérison divine… 

Dans une autre église, la question suivante vous serait posée  

« Croyez-vous à l’inerrance de l’Ecriture ? » 

Ici ou là, vous entendriez ceci : 

« Pensez-vous que l’Eglise de Jésus-Christ va passer par la grande tribulation ? Ou sera-t-elle enlevée avant ? » 

Je crois que nos frères et sœurs actuellement persécutés auraient quelque chose de réaliste à nous dire… 

Les critères pour être considéré comme disciple sont innombrables dans le milieu chrétien. 

Pour certains, il faut absolument jeûner, donner la dîme, parler en langues ou le contraire, louer Dieu sans cesse et ne pas pleurer ou se plaindre, être œcuménique ou anti œcuménique, pré-millénariste ou a-millénariste…

charismatique ou anti-charismatique… 

Bien entendu, les divers sujets sus-mentionnés ont leur place et leur importance quant au dialogue… 

D’aucun prétendront qu’il faut absolument passer par les mêmes expériences et filières qu’eux-mêmes ont vécues… 

Les leaders du légalisme, de l’illuminisme, de l’ascèse, de la sagesse humaine, du mysticisme, de toutes sortes de gymnastiques cérébrales, de la méditation qu’elle soit orientale ou transcendentale, tous ont leurs disciples, et ils recrutent… 

Tout comme ceux qui érigent en doctrine biblique une compréhension et interprétation très personnelles, et défendent mordicus une tradition vécue depuis longtemps quant à une manière de procéder…  

Mais jamais le Seigneur Jésus n’a dit :  

Je suis la tradition, l’usage, le rite, l’habitude et la coutume.

Vous procéderez toujours de la même manière, au long des siècles ! 

Que de règlements humains, que de prescriptions !  

C’est un peu comme si l’on disait qu’au chap. 10 de l’Exode se trouvent les 20 commandements, alors que c’est au chap. 20 de ce livre que nous avons les 10 paroles, les dix commandements ! 

Mais il nous faut aussitôt et également dire qu’il y a des vérités d’expériences,

et puis il y a les vérités fondatrices et normatives de la Bible. 

Ce sont  ces dernières que ont la priorité absolue. 

Rappelons-nous que 

Le Seigneur cherche des pécheurs (Luc 5.31)

pour les transformer à Son image (Rom. 8.29)

pour en faire des adorateurs (Jean 4.24)

des disciples (Mat. 28.19)

des porteurs de fruits (Jean 15.15-16)

des témoins (Act. 1.8)

des ambassadeurs (2 Cor. 5. 20). 

Aux disciples de tous les temps, Jésus-Christ a ordonné  de faire des disciples (Mat. 28.19), mais des disciples du Christ, non pas disciples des disciples. 

Il y a toujours eu des responsables, des leaders cherchant à attacher à eux-mêmes les disciples.  

L’apôtre Paul nous en avertis : 
 
 

S’adressant aux anciens de l’église d’Ephèse, il leur dit ceci : 

« Dirigez comme de bons bergers l’Eglise de Dieu,

cette Eglise qu’il s’est acquise au prix de son sang. 

Je ne me fais pas d’illusion :

Dès que je ne serai plus là,

Des loups féroces se glisseront parmi vous

Et ils seront sans pitié  pour le troupeau. 

De vos propres rangs surgiront des hommes

Qui essaieront de se faire des disciples personnels

En employant un langage pervers.

Soyez dont vigilants.

Fin de cit. 

 Il y a eu des meneurs tels Theudas et Juda le Galiléen, qui ont entraîné après eux des centaines d’hommes, et la plupart ont été dispersés ou ont péri (Act. 5. 37-37). 

Plus près de nous, les gourous de l’Ordre du Temple solaire, et leurs adeptes, pourtant des personnes avec un excellent QI… et bien ! ils n’ont rien vu venir, et tous ont tragiquement péri. 

Siècles après siècles, beaucoup se laissent piéger et enténébrer par des discoureurs aux paroles mystérieuses, séduisantes, creuses et vaines. 

Notre siècle prêche le savoir qui donne le pouvoir et débouche sur l’avoir.

Mais que donnerait un homme en échange de son âme ! 

Dans notre vie personnelle, comme dans la vie d’église, il convient de laisser les choses secondes à leur place – secondes ne signifie pas sans importance ! et donner la priorité absolue aux réalités de bases. 

Après cette longue intro, notre premier point nous amène à l’université du Seigneur Jésus, celle que nous fréquentons.

l’université du Seigneur Jésus

Imaginons une enseigne à l’entrée du campus de cette université :

Quelles paroles y graver ?

Chacun de nous a son idée, mais je ne vous donne pas l’occasion de

l’exprimer ! Voici que ce que je choisirai d’y faire graver : 

« Apprenez de moi

Car je suis doux et humble de cœur

Et vous trouverez le repos de vos âmes ;

Car mon joug est aisé

Et mon fardeau est léger » 

Et cette autre parole : 

« Le serviteur n’est jamais supérieur à son maitre » 

C’est donc dans l’évangile de Jean que le Seigneur Jésus nous a laissé 3 critères, 3 paroles pour caractériser un disciple. 

La première se trouve dans Jean, au chap. 8, dont je lis les v. 30-32 : 

« Comme Jésus parlait ainsi, plusieurs crurent en lui. 

Jésus dit alors aux Juifs qui avaient cru en lui :

Si vous demeurez dans ma parole,

Vous êtes vraiment mes disciples ;

Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres. » 

Cette parole est adressée  à des nouveaux convertis.

Il s’agit pour eux de recevoir les instructions du Sauveur,

pour être progressivement libérés des traditions humaines,

pour passer d’une religion à une relation,

et être « libérés du mode de vie futile transmis par nos ancêtres »,

comme dit l’apôtre Pierre (1 Pi. 1.18)  

Ces instructions, cette vérité, c’est la Parole de Dieu, Parole permanente, opérante et vivante, transformatrice.

Ces Juifs d’alors, n’avaient pas encore le NT, mais les paroles du Seigneur Dieu, dans l’AT étaient déjà suffisamment claires pour devenir disciple ! 

Cette Parole est comparée à du lait pour la croissance du nouveau-né

(1 Pi.2.2) 

Elle est aussi comparée  à de la viande pour nourrir le chrétien devenu adulte (Héb. 5.12-14 ; Ps. 119. 97-100) 

Elle est un fondement pour tenir debout, solidement enraciné, selon

1 Cor. 15. 1-4 

Demeurer dans la Parole n’est pas le nez plongé dans la Bible, jour et nuit, en vue d’une généreuse distribution de textes bibliques…

C’est la révélation tout d’abord pour nous-mêmes de cette vérité qui nous apporte la liberté, la paix avec Dieu, avec nous-mêmes, avec notre prochain, et tant d’autres bénédictions et clartés… 

C’est une Parole qui rejoint notre passé et touche aussi notre présent ainsi que notre avenir.

Elle concerne en priorité le pardon à demander et à recevoir ainsi que le pardon à accorder à autrui… 

Cette Parole, lue au long des années, on ne va pas la mémoriser en entier, encore que les musulmans ont des leçons à nous donner, sur la mémorisation ! 

Les Douze, à  l’école parfaite du Maître, ont, eux aussi, oublié des paroles entendues. 

A plus d’une reprise, les évangiles rapportent « qu’ils se souvinrent qu’il leur avait dit que… » (Mat. 21-16 ; 26.75 ; Luc 24.8) 

Au long des années, la Parole est emmagasinée dans notre être intérieure, et l’Esprit Saint nous rappellera tel texte dans telle circonstance.

Il puisera dans la « provision » de nos lectures… si provision il y a ! 

Lue, méditée et emmagasinée au fil des années, cette Parole va nous permettre de filtrer à sa lumière, expériences et circonstances de la vie… 

Cette Parole, dans laquelle nous demeurons, nous ne devons pas la garder égoïstement pour nous, mais la semer, au long de l’année.

Nous ne pouvons pas imaginer la récolte qu’il peut y avoir un jour ou l’autre.

J’aime donner, lorsque l’occasion se présente, un NT, avec Psaumes et Proverbes, avec un petit guide des références toutes prêtes pour le NT. 

Cette littérature ne se jette pas ! 

En vente auprès de notre souriante et excellent libraire ! 
 
 

Il y aurait encore tant à dire sur ce premier critère pour être disciple, que nous passons à la deuxième instruction qui caractérise le disciple.  

Cette instruction se trouve dans Jean 13. 34-35, que je cite : 

« Je vous donne une directive nouvelle :

aimez-vous les uns les autres.

Oui, tel est mon commandement :

Comme je vous ai aimés,

Aimez-vous les uns les autres.

La marque par laquelle tous les hommes pourront reconnaître

si vous êtes mes vrais disciples,

C’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres. » 

Remarquons que c’est à quatre reprises que l’amour est mentionné ! 

Notre expérience nous enseigne que notre amour naturel ne peut pas suffire. Il est trop court. Il manque de longueur, de profondeur et d’endurance ! 

Sa capacité est limitée, sa provision est très vite épuisée, comme le sel pour le salage de nos routes cet hiver. 

Notre amour est souvent formaté par la vue, le look d’autrui : 

La forme du nez, le timbre de la voix, la coupe ou la couleur des cheveux,

les diplômes, la couleur de la peau, la réussite ou l’échec social, nous faisons encore acception de personnes, etc etc.  

toutes ces réalités nous influencent encore trop facilement et rapidement. 

C’est par la foi que nous apprenons à aimer toute personne comme une créature de Dieu. 

Nous pouvons le vivre avec un regard de non jugement, car notre foi est alimentée par l’amour agape de Dieu, qui est versé dans nos cœurs par le Saint-Esprit. 
 
 
 
 

Aimer n’est pas une émotion, mais un acte de volonté, 

une décision, un choix.  

C’est décider d’aimer une personne peu aimable, fortifié et soutenu par l’Esprit, car notre Dieu et Père a aimé chacun de nous lorsque nous étions encore 

 « empêtrés dans nos péchés,

incapables de nous aider nous-mêmes,

trop faibles pour aimer Dieu

ou lui apporter quoi que ce soit de valable »,

selon ce que Paul dit dit Rom. 5 6. 

Un regard spirituel, c’est un regard de non jugement, un regard d’amour divin sur autrui, qui fait que notre propre regard devient différent, et ne s’arrête plus à tel et tel détail… 

Cet amour agape divin nous conduit à nous réjouir avec ceux qui se réjouissent, et pleurer avec ceux qui pleurent.

Il nous permet de nous réjouir avec et pour celles et ceux qui sont honorés, sans ressentiment ni jalousie aucune. 

La marque par laquelle tous les hommes pourront reconnaître

si vous êtes mes vrais disciples,

C’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres. » avons-nous lu. 

Rappelons que « les trois choses qui demeurent  sont: la foi, l’espérance et l’amour, mais la plus grande d’entre elle, c’est l’amour. » 

Notre dernier point se trouve dans Jean 15 dont je cite le v. 8 : 

« Mon Père est glorifié en ceci :

Que vous portiez beaucoup de fruit,

Et vous serez mes disciples. » 

Remarquons qu’il ne s’agit pas de fabriquer le fruit en question, mais de le PORTER.

Une question surgit alors :

– De quel fruit s’agit-il ?

Réponse par une autre question

Pour quelle raison le Seigneur Jésus nous a-t-il choisi ?

Jean 15.16 nous le dit : 

« Je vous ai choisis et je vous ai établis

Afin que vous alliez,

Que vous portiez du fruit,

Et que votre fruit demeure » 

Remarquons que nous sommes appelés à porter – non pas des fruits, mais DU FRUIT. 

De quel fruit s’agit-il ?

Réponse dans Gal. 5.22 : 

« LE fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix,

la patience, le bon caractère, l’amabilité,

la serviabilité, la bonté,

la générosité, la fidélité,

la confiance dans les autres,

la douceur, la modestie,

l’humilité,

l’aptitude à céder et à s’adapter,

la tempérance, la chasteté,

la maîtrise de soi. » 

C’est LE fruit intérieur, tous azimuths, produit par le Saint-Esprit.

Le premier fruit est donc la transformation de notre caractère.

C’est le changement progressif de notre comportement.

C’est rendre crédible le fait que nous sommes à l’école du Sauveur et Seigneur. 

C’est rendre visible et audible pour ceux qui nous entourent le fait que nous sommes de Christ, des chrétiens, des croyants en Christ.

Quelque chose du parfum de Christ émane de notre personne… 

Le fruit de l’Esprit, dans Galates 5. 22 est, en quelque sorte, la photographie, la description du caractère de Jésus-Christ., tout comme 1 Cor. 13 4.7, où  est décrit ce qu’est l’amour. 

Reproduire et développer ces aptitudes spirituelles dans la vie de chaque croyant est bien l’objectif de Dieu pour tous (Rom. 8.29 ; 2 Cor. 3.18)

Nous le savons bien : on peut bien connaître la Parole, et faire le vide autour de soi ! 

Non ! C’est être sel et lumière dans la pâte de notre monde, au milieu de notre société.

Porter CE fruit implique que nous demeurions en Christ, dans l’attente de son retour, pour enfin Le voir face à face ! 

Conclusion

Nous arrivons à notre conclusion, très pratique. 

Nous l’avons brièvement rappelé, dans l’évangile de Jean, le disciple est caractérisé par : 

  • L’amour pour la Parole
  • L’amour pour les frères
  • L’amour pour Le fruit de l’Esprit qui glorifie le Père

Deux témoignages l’illustrent : 

  1. Les quatre prédicateurs 

Le dernier mot appartient à une promesse de béatitude exprimée par notre Seigneur, dans Jean 13, le v. 16 et 17 : 

« Vraiment, je vous l’assure, un serviteur n’est jamais supérieur à son maître, ni le messager plus grand que celui qui l’envoie.  

Maintenant que vous savez ces choses et que vous les avez comprises, vous serez heureux  à condition d’agir en conséquence. » 

Amen !